Jeudi 23 Octobre – 10h00 – 25°-alt 1663 m – Soleil
Après un petit déjeuner pris au gite,

nous reprenons la route sinueuse, paysage aride et pierreux- Alt 2200, Samy, Lucky et Chameau grimpent, c’est la montagne 2300 m – 2662 m, nous voilà au col le plus élevé du Maroc, le Tizi n’Tichka, en berbère «col des pâturages». Malgré les vents frais qui soufflent sur ces versants du Haut Atlas, des vastes prairies aux allures de steppe fournissent d’excellents alpages l’été, pour les troupeaux. La transhumance débute chaque année au printemps. Les bergers des villages situés de l’autre côté de la vallée gagnent alors les refuges pour y passer la saison chaude. Le sommet du Tizi n’Tichka marque la séparation entre les provinces de Ouarzazate et Marrakech.

Puis nous redescendons et découvrons de hautes falaises et de profonds ravins. Nous passons dans le petit village de Taddert, où l’on voit plus de moutons et de pasteurs que de touristes.
Quelques kilomètres plus loin, nous apercevons des maisons isolées, au milieu de quelques arbres souvent morts, (2816 m), des parcs à moutons sur le flanc de la montagne, des cultures en espalier.


Une oasis suspendue à 1800 mètres d’altitude, dans la vallée heureuse, au creux de montagnes majestueuses, sous le regard du M’Goun, Aït Bougmez où ses berbéres recèlent des secrets longtemps gardés. Enclave du Haut-Atlas isolée, il y a peu encore, une piste goudronnée permet aujourd’hui de pénétrer dans la vallée s’étirant en un long ruban de 35 kms irriguée par les «séguias», ces canaux qui répandent l’eau de la rivière pour créer des terrasses en damier, véritable mosaïque aux couleurs éclatantes que nous pouvons voir. Nous traversons quelques villages d’agriculteurs berbères qui ponctuent le paysage, réunis autour des greniers fortifiés ou des tighremts (anciennes maisons fortes). Ces villages de terre ocre sont étagés sur les versants de la montagne dominant les champs de blé, d’orge et de maïs. Agriculture, élevage et artisanat rythment la vie des villageois. Dans cette vallée d’altitude, le temps s’écoule lentement.

Au rythme des saisons et des récoltes, la vie des Berbères s’écoule, immuable. A l’automne, avec leurs araires en bois, les hommes labourent les champs. En hiver, les femmes tissent des couvertures en laine, vont chercher l’eau au puits. Au printemps, les hommes creusent et entretiennent les précieux canaux d’irrigation, qui l’été feront fleurir arbres fruitiers, champs d’orge et de blé, vient alors le temps des moissons pour toute la famille.
C’est la civilisation de l’essentiel, de l’indispensable, de l’économie. Ici, l’individualisme, le superflu, sont inconnus. Sobriété des maisons, humilité des hommes dans leurs gestes, leurs conversations toujours brèves et efficaces. On ne répète pas un message, on ne parle jamais pour parler. Hospitalité, sourires chez les enfants surpris dans leurs jeux, chez les femmes qui reviennent des champs ou du puits, chez les hommes qui préparent le thé pour leurs hôtes. La “vallée heureuse”, un nom qui raisonne comme une invitation au voyage.
Tiens un bus pas comme les autres…

Et un chargement de paille en pyramide sur un camion…..

Un peu plus loin, des jeunes qui lavent le linge dans la rivière
Puis direction Marrakech par la RP 3108.
Bivouac à Ait Ihda – Passage troupeaux de chèvre – et visite d’enfants du village


Vendredi 24 Octobre – 9H30 – 24°- beau soleil – Alt 1467 m
Juste avant de partir, nous avons la visite de Mohamed, avocat, qui vient se présenter. Après quelques échanges, nous partons.
Nous repassons sur la route et revoyons le barrage Moulay Mousset. Puis ce sera sur la RP2120, où la vallée est plus verdoyante. Nous passons à côté du Lac Marrakech-Safi Béni Mellal Khénifra.

Nous traversons des villages, hélas des détritus, des poubelles sont jonchés sur les abords. Tazaret, l’oued est sec comme beaucoup d’autres. Il n’a pas plu depuis longtemps, paysage aride, pas de cultures ici, des étendues de pierres, quelques troupeaux de chèvres et de moutons. Ici les moyens de locomotion sont les mobylettes et les ânes.


Sidi Rahhal sur la RR210 où nous faisons réparer à nouveau le pneu de Samy.

Arrivée sur Marrakech en début d’après-midi –
Nous restons au Camping «Le Relais de Marrakech» tenu par une landaise.
Après-midi détente, piscine – farniente
Samedi 25 Octobre – Départ 9H30 – couvert – il fait frais ce matin -24°
Nous partons couverts, il fait frais ce matin. Le camping a mis en place un service de taxi pour aller à Marrakech, moyennant 100 dirhams (10 euros).
Après 30 mn de taxi, nous voilà à Marrakech, la Ville rouge, comme on la surnomme, est une sentinelle aux portes du Sahara. Elle, qui n’était au départ qu’une vaste oasis au cœur d’une région aride, a su s’imposer comme la capitale touristique du pays. Elle présente deux visages distincts, d’un côté sa médina aux ruelles sinueuses qui grouillent d’habitants, d’artisans et de touristes, et de l’autre, une ville plus moderne, construite sous le protectorat français, avec ses boutiques de luxe et ses complexes hôteliers.




Nous voilà sur la Place Jemaâ El-Fna, c’est le cœur de la ville, l’endroit le plus animé de Marrakech, l’une des plus célèbres places du Maghreb. A l’origine cette place faisait office de place de Grève : c’est là que l’on décapitait les criminels et que l’on exposait publiquement sur un mur clouté, les têtes de rebelles ou des voleurs. De cette cruelle coutume popularisée par les Alaouites, la place tient son nom actuel qui signifie « l’assemblée des Morts», «la réunion des trépassés», ou encore «la place du Néant». Une appellation lugubre que plus rien ne justifie aujourd’hui.

Nous nous y trouvons les Guerrabs, des porteurs d’eau en tenue traditionnelle, des acrobates qui s’animent au son des Gnaoua ( style musical du Maghreb) et de leur musique ancestrale. Sans oublier les cracheurs de feu, et les célèbres serpents de Marrakech qui s’animent au son de la flûte de leurs charmeurs, et les singes de rue et leurs dresseurs.
Pas question de prendre de photos souvenirs, elles sont payantes…. ou alors en cachette. Une ballade dans le souk, un petit resto bien sympa situé dans une ruelle,

Visite d’une boutique avec des produits à base d’huile d’Argan, fabriqués par une coopérative de femmes.



Ballade au milieu du souk.


puis nous décidons de découvrir Marrakech, en calèche.





Retour vers 17 h00 au camping –
Dimanche 26 Octobre – Départ 9h30 – 22° – Soleil avec quelques nuages
Happy Birthday Sancho !!!!!!
Quelques courses, il nous faut trouver et acheter un gâteau d’anniversaire. Ce sera fait dans une pâtisserie bien achalandée, et au top pour proposer de mettre une inscription sur le gâteau.
Après un bain de ville, avec sa circulation sur la périphérie de Marrakech, nous prenons la RN7 vers Tahannaout, village accroché à la montagne, à près de 1000 m d’altitude.

La route est entourée de massifs très disparates, nous pouvons voir des massifs boisés d’une part, et d’autre entièrement pelés et presque lunaires, ou d’autres ravinés par les vents, tandis qu’à l’horizon les plus hautes montagnes.



Une vingtaine de kilomètres plus loin, enfoncée dans le cirque de Tamarout à 1200 m d’altitude,

Asni offre un cadre paisible, encerclée par les montagnes du Haut Atlas. Dommage nous avons raté le souk du samedi matin, où les paysans des hameaux avoisinants viennent vendre ou troquer leurs produits et leur artisanat (poteries, bibelots touristiques….)

Nichée au cœur du massif du Haut Atlas, à seulement 70 km au sud de Marrakech, la vallée d’Imlil est une destination incontournable pour les amoureux de la nature et les aventuriers en quête de paysages spectaculaires.

Cette vallée pittoresque, encore préservée du tourisme de masse, sert de point de départ à de nombreuses randonnées vers le mont Toubkal, le plus haut sommet d’Afrique du Nord (4167m). Nous arrivons à Imlil et découvrons la beauté sauvage de ces montagnes marocaines, loin des tumultes de Marrakech.


Nous allons essayer de rencontrer Lhacen, le guide qui avait accompagné «les Dix de Coeur» de Thèze, un groupe de jeunes théziens, Aurélie notre fille, Mélanie, Valérie, Marion, Pauline, Thomas, Romain, Benoît…., lors d’une action humanitaire, en 2004, avec nos amis accompagnateurs Brigitte et Ignace.


Nous essayons de trouver la maison des guides, et demandons à un jeune si il connaît Lhacen, gentiment, il l’appelle, et nous mène à lui. Nous le remercions de son aide. Lhacen est heureux de nous rencontrer, et nous invite à prendre le thé chez lui, où les “Dix de Cœur” étaient logés.

Nous profitons de cet instant pour appeler notre ami Ignace, et c’est avec émotion qu’ils échangent pendant un petit moment, ainsi qu’avec Aurélie qui appellera juste à cet instant. Nous en profitons pour laisser des vêtements et des fournitures scolaires. Lhacen nous remercie, quelques photos souvenirs, quelques achats et nous partons d’Imlil.


Bivouac à la sortie du village, où nous ne pourrons pas manger dehors, il fait trop froid. C’est Chameau, qui nous accueillera pour fêter l’anniversaire de Sancho.

Champagne, toast foie gras (amené par Lydia et Christophe), côte à l’os, salade, et un magnifique gâteau aux 3 chocolats.

Lundi 27 Octobre – Départ 9h10 -14°- Couvert – Alt 1740 m
Le temps est couvert ce matin, il fait plus frais.
Nous faisons un arrêt à Ouirgane, ici nous voyons les traces du séisme qui a frappé le sud du Maroc le 8 septembre 2023, 90% des maisons ont été détruites, et certaines familles ont eu la chance d’être relogées et vivent toujours dans des conteneurs aménagés. D’autres ont vécus pendant quelques mois sous des tentes transformant leurs abris précaires en espace de vie solidaire. Des bienfaiteurs privés ou des entreprises publiques ont offert des équipements, tels que des toilettes et douches mobiles installées par un plombier local, munies de chauffe-eaux à gaz qui s’avérèrent vitaux à l’arrivée de l’hiver où les températures minimales peuvent osciller autour de zéro à 1000 mètres d’altitude.

Nous parlons avec un habitant qui nous indique qu’ici, il y a eu 40 décès lors de ce tremblement de terre, et juste à côté du petit café où nous prenons le thé, il y avait un hôpital de campagne, et des tentes.
Nous reprenons la route en travaux, Ijoukak situé dans le Haut Atlas, nous grimpons pour arriver à 2100 m d’altitude – Tizi N’Test, sommet avec une superbe vue sur la vallée du Souss.
Beaucoup de plantations d’arganiers. Oulad Berhil sur la RP 1733- Bivouac sur Agrayz où nous apercevons des chèvres sur les arganiers.


En effet, les chèvres grimpent aux branches épineuses des arganiers (Argania spinosa) pour brouter ses fruits, qui contiennent une huile précieuse. Mais au lieu de digérer complétement la noix, elles la recrachent souvent. Ce comportement unique témoigne de leur capacité d’adaptation et contribue à l’écosystème local, car les graines disséminées par les chèvres favorisent la dispersion des graines et cette régurgitation sert ensuite à la production d’huile d’argan.

L’UNESCO a classé une zone de 800 000 hectares dans le sud-ouest du Maroc entre Agadir et Essaouira, réserve de biosphère, car c’est le seul endroit du monde où pousse l’arganier. Ce dernier pousse dans cette région grâce à une combinaison unique de sols, de fort ensoleillement et de climat océanique.
Mardi 28 Octobre – Départ 9h10 -23°- Soleil – 541 m
Nous sommes dans l’Anti-Atlas, des arganiers autour de nous, sur la route RR106, Aït Haissa, nous montons à 1385 m d’altitude – Oukaldi, des paysages rocailleux, puis 1413 m, au détour du virage, un village perché, accroché au rocher Tadiza.

Puis 1844 m.


Aït Abdhalla sur la Haut Road, les paysages changent, des cailloux énormes, nous voilà à 1943 m d’altitude, puis ce sera une piste sur environ 7 kms, puis route goudronnée avec des lacets montants puis descendants, une vue magnifique. Au milieu d’un paysage sec et rocailleux apparaît tout à coup un palmier, puis deux, puis cent !


Nous voilà dans la vallée d’Aït Mansour, son oasis apparaît comme un joyau parmi les paysages arides et rocheux. La verdure éclatante et luxuriante composée de palmiers, d’amandiers et d’oliviers semble défier les pentes rocheuses imposantes et les falaises déchiquetées qui entourent cette vallée. Cette dernière était beaucoup plus peuplée autrefois. De nombreux juifs vivaient ici, et sont partis vers Israël après sa fondation, dans les années cinquante. Puis virent de graves sécheresses dans les années soixante-dix et quatre-vingts, ainsi quelques inondations violentes qui ont amplifiées l’exode.
Bivouac dans cette belle vallée, avec un coucher de soleil sur la montagne.

Mercredi 29 Octobre – Départ 9h22 – 21°- Couvert – Alt 1316 m
Route RR107, en quelques minutes, nous voilà à 1611 m, puis 1680 m.

Tiens une R21 Nevada.

Nous apercevons une colline rocheuse courbée à Agguerd-Oudad, avec un peu d’imagination, c’est la Majestueuse Couronne de Napoléon, son légendaire chapeau qui se dresse au-dessus de la ville, surveillant les maisons tranquilles, le minaret et les palmiers.

C’est l’attrait naturel de la région et sa signification culturelle.



Nous arrivons à Tafraoute, dont le nom signifie «qui se cache entre les montagnes», un petit village aux maisons rouges et blanches. Construit au centre d’un cirque de montagnes de granit rose dont la beauté en fait un des lieux les plus magiques du Maroc. La lumière change les teintes de la montagne tout au long de la journée et atteint son apothéose au lever et coucher du soleil.


Visite du souk, Tafraout est non seulement spécialisée dans la confection des célèbres babouches mais aussi dans celle de l’»Amlou» : la pâte d’amandes mélangée à de l’huile d’Argan et à du miel que les marocains consomment sur du pain ou des crêpes au petit déjeuner. On y trouve également des magasins de vêtements et de graines diverses particulièrement les amandes, sans oublier les épices. Nous déambulons agréablement dans ce petit souk, faisons quelques achats, cadeaux et souvenirs.



Déjeuner au Café Hôtel Tanger


Bivouac au camping «Chez petit Momo et Saïd», un camping hors du commun, en plus de rester quelques jours pour visiter la région, vous pouvez faire repeindre votre camping-car, il y a une cabine de peinture au fond du terrain.

Lydia et Christophe décident de rester quelques jours de plus, un petit relooking sur Chameau.
Ici à Tafraout, nous avons droit à un défilé de vieilles Françaises…




Bivouac au camping – Magnifique coucher de soleil

A suivre……
