Vendredi 10 Octobre – 29° – Départ 13h30 – Beau soleil
Après une matinée de mécanique pour les hommes et de couture pour les filles, nous reprenons la route. En effet Christophe a remonté le démarreur réparé sur Samy, aidé d’Yves et Lionel.


Martine et Lydia ont fait les ourlets aux shorts de Mimi.

Après quelques kilomètres, pause déjeuner – Pâté – Riz merguez – pommes
Nous voilà à Tamtatouchte, une jolie bourgade isolée. Sur la route, nous découvrons des villages nomades et des kasbahs en pierre.
Nous continuons sur quelques kilomètres pour nous retrouver dans un désert.

Puis nous faisons demi-tour pour revenir sur les gorges de Todra.
Nous faisons un arrêt pour contempler la palmeraie de Tinghir et acheter quelques souvenirs au commerçant touareg.


Nous arrivons à Tinejdad, bourgade d’environ 40 000 âmes, beaucoup de ruches dans cette région, pour la culture du miel. D’origine Amazighe, Tinejdad signifie “celle des oiseaux”, une jolie explication pour une oasis où se réfugient de nombreuses espèces. Une route aux paysages désertiques avec quelques villages au pied des collines au loin. Il fait 32°, heureusement il y a du vent frais. Nous sommes à 1200 m d’altitude.
Quelques courses et le plein puis nous roulons sur la RR702 vers Meelab, Ksar Dite, Ksar Touroug. Tiens un café avec un dinosaure en bordure de route.
Bivouac au milieu de nulle part, en bordure d’un lac

Samedi 11 Octobre – 9H40- 24°- Brumeux – un peu de vent alt 916 m
Nous reprenons la route et apercevons d’immenses cratères. Il s’agit de khettaras, des systèmes traditionnels de gestion de l’eau dans les zones arides du Maroc. C’est un dispositif millènaire de gestion des eaux souterraines, connu également au Maroc par le terme «Targa» en langue Tmazight, de foaggaras en Algérie et de Qanâts en Iran. Dans le Sud marocain, connu par son contexte climatique assez hostile, il a permis la fixation de population autour de points d’eaux communs, permettant le développement de cultures vivrières dans des oasis verdoyantes qui représentent actuellement un grand atout du tourisme national.
La khettara est un système de captage et de drainage d’eau à partir de la nappe phréatique. Il s’agit d’un sytème ingénieux d’acheminement des eaux dans des galeries souterraines, sans dépense énergétique et à l’abri des évaporations. La khettara est un ensemble, composé d’une galerie et une multitude de puits, qui permet de drainer l’eau de la nappe, à débit constant, jusqu’à la surface, sous l’action unique de la gravité. La galerie est creusée manuellement, avec une très faible pente, ne dépassant pas 5 à 6 millimètres de dénivelé par mètre. Elle se compose d’une partie drainante, située en dessous du niveau de la nappe phréatique, et une partie conductrice, située au-dessus. L’ensemble est perçé d’une multitude de puits, séparés en général d’une dizaine de mètres, reconnaissables par leurs cônes de déblais. Ces puits, dits d’aération, servaient à l’évacuation de la terre lors de l’édification, mais également comme issus de curage let ld’entretien de la galerie. A la sortie de la khettara, les eaux sont préalablement stockées dans un bassin de rétention ou redistribuées directement aux usagers.
Nous nous arrêtons chez Sahid qui nous explique et nous fait visiter sa khetarra. Il nous offrira un thé et des petits gâteaux. Quelques souvenirs achetés. Il nous offrira une rose des sables à chacune.




Ici, les paysages changent, du sable, des dunes et des palmiers. Nous arrivons à Erfoud où nous nous arrêtons, pour faire quelques courses au souk, de nombreux étals de dattes, d’épices, de viande, de volailles, de fruits et légumes, d’étoffes……



Nous achetons les dattes de Tafilatet, réputées comme étant les meilleures du Maroc. C’est vrai, nous approuvons….
Erfoud, à l’origine cette ville était une garnison française, installée en 1917 afin de pacifier le Sud-Est marocain. Ici les femmes sont cachées sous un voile noir les couvrant des pieds à la tête.
De nombreuses marbreries sont spécialisées dans l’extraction et le polisage de pierres fossilisées. La région regorge en effet de fossiles marins : des goniatites enroulées, des orthocères en forme de cônes allongés ou des trilobites du genre phacops.
Pause déjeuner chez Kasbah Saïd sur la route


Salade berbère – Omelette au poulet – flan vanille – pommes
Nous arrivons à Merzouga en fin de journée. Nous verrons nos premières caravanes de dromadaires pour touristes.


Bivouac au pied des dunes où nous assistons au coucher de soleil avec des jeux d’ombre et de lumière créés par les dunes, le sable prend une teinte rougeâtre dont les nuances varient à l’infini.

Dimanche 12 Octobre –
Journée farniente – lessive – blog –
Lydia, Christophe, Yves et Lionel vont visiter le musée 4×4 de Merzouga.




Merzouga, des dunes de sable à perte de vue, au coeur de l’erg Chebi, premier véritable erg saharien. De l’autre côté des dunes, s’étend un désert de rocailles qui mène à la frontière algérienne.
De construction récente, la ville de Merzouga était autrefois un lieu de campement des caravanes. On raconte que les noyaux des datte laissés par les nomades ont donné naissance à la palmeraie. Avec le temps, l’endroit est devenu accueillant, un peu à l’écart de la civilisation, parfait pour la sédentarisation des nomades.


Nous ne nous laissons pas tenter par le «bain de sable», pratique très ancienne dans la région destinée à lutter contre les rhumatismes et contre tous les petits inconvénients de santé pouvant survenir à partir d’un certain âge. En juin, juillet et août, entre 13h et 16h, au moment où le soleil est à son zénith, on creuse un trou à même le sable. Le «patient», à jeun depuis le petit déjeuner, s’allonge dans le trou. Un assistant le recouvre de sable, en laissant émerger la tête (heureusement), qu’il protège du soleil, et lui donne régulièrement à boire. Après 2 ou 3 heures, le patient sort de son trou, s’enveloppe dans une couverture, rentre chez lui et se repose pendant une heure. Ensuite, il prend une douche et une collation. Cette thérapie est très répandue dans la région de Merzouga, les habitants de la région la pratiquent fréquemment et s’en portent plutôt bien.
Lundi 13 Octobre – 10h00 – 27° – Soleil – altitude 763 m
Petit ensablage pour Lucky ce matin, grâce à la sangle laissée en place, Samy le sort facilement.
Après les pleins d’eau, nous reprenons la route. Direction les peintures rupestres, que nous ne verrons pas, car nous faisons demi-tour après que les 3 véhicules se soient ensablés, et après avoir passé un peu de temps à nous dépatouiller.

Nous reprenons la route et allons jusqu’au bout de la route goudronnée. Pas de piste car des passages sont difficiles et nous risquons de nous planter dans les oueds.
Ici les paysages sont désertiques, un peu de végétation, au loin des montagnes, quelques dromadaires sauvages. Nous nous arrêtons à Rissani, berceau historique de la dynastie alaouite, pour nous ravitailler en bouteilles d’eau, Mohamed nous offre un thé, et malin nous fait visiter sa boutique.
Quelques achats, souvenirs, cadeaux et nous reprenons la route.
Bivouac à El Sifa.
Mardi 14 Octobre – 18° – 8H50 – Soleil – altitude 850 m
Nous nous renseignons sur l’endroit où se trouve le bivouac des voitures qui participent au Rallye du Maroc qui se déroule du 12 octobre au 17 Octobre aux alentours de Erfoud. Après renseignements pris, nous trouvons l’endroit.



Yves, Christophe et Lionel iront se promener dans les allées et visiter les stands.



Retour sur la route direction Rissani puis direction Tazzarine sur la RN17, petite bourgade d’environ 3000 habitants, au milieu de paysages de plaines rocailleuses sur lesquelles se dressent des pics rocheux.
Bivouac en bordure de route – Nous aurons la visite de 3 ouvriers qui travaillent sur un bâtiment pour réparations frigorifiques.
Mercredi 15 Octobre – 9H00 – 29°- Soleil – Altitude 855 m
Des paysages désertiques, des cailloux, avec au pied des montagnes, quelques arbres, et quelques dromadaires. Achabarou, puis Alnif et sa palmeraie. Cette ville fait le bonheur des pannionnés d’histoire, d’archéologie et de géologie. Cette région regorge de fossiles, et notamment de trilobites. Si certains font penser à d’horribles monstres, les trilobites sont en réalité l’un des ancêtres de l’homme. Ils peuplaient les océans de l’ère primaire avant de céder la place qux dinosaures puis à l’être humain. Certains appellent Alnif, «la capitale du trilobite». On y trouve aussi des gravures rupestres.
Quelques courses au souk : un poulet en morceaux 70 dirham soit environ 7 €. Tomates, bananes, pommes de terre, courgettes pour 50 dirham soit 5€.
Nous reprenons une petite route, tiens un drôle de chargement sur la voiture.

Taghbalt, commune rurale de la province de Zagora où des enfants nous assaillent, nous réclamant de stylos, des bonbons. Le long de cette route RN17, de nombreux bassins d’eau pour les cultures.
Nous arrivons à Zagora, située aux confins de la luxuriante vallée du Drâa, sur la piste des caravanes vers Tombouctou. C’est la dernière véritable ville avant le désert et les dunes de Tinfou à une bonne vingtaine de kilomètres. Si la ville a servi de centre administratif pendant le protectorat, l’oasis est habitée de longue date. Les Almoravides y étaient présents dès le XIe siècle, nous pouvons voir les vestiges d’une forteresse au sommet du djebel Zagora.

Vous vous rappelez le problème du démarreur pour Samy, c’est ici qu’il y a un spécialiste Toyota, nous allons lui rendre visite pour voir s’il n’a pas un démarreur éventuellement, et nous en profitons pour faire une réparation sur un des pneus de Samy. Après renseignements pris, nous faisons l’impasse sur l’achat d’un démarreur, trop cher. Celui réparé, à l’air de tenir le coup…..
Petit resto – Nous voyons beaucoup de vieux camions, notamment des Berliets.

Bivouac au camping «Les Jardins de Zagora». Lessive, nettoyage camions.
Jeudi 16 Octobre – Départ 9H30 – 26°-Soleil – altitude 702 m
Après dump, plein d’eau, quelques courses
En sortant de Zagora, des dromadaires au rond-point. Puis nous poursuivons notre route, et nous nous arrêtons pour visiter une fabrique de poteries sur la route à Tamgroute.
L’origine des ateliers de poterie de Tamegroute remonte au XVIième siècle. Comptant parmi les plus anciens ateliers de poterie artisanale du Maroc, le village de Tamegroute a su développer au fil des siècles un patrimoine extraordinaire qui continue aujourd’hui d’émerveillér de nombreux afficionados de décoration.
L’histoire raconte que c’est grâce à un voyageur venu de Fès que le métier de potier est arrivé dans le désert marocain. Ce mystérieux voyageur aurait entrepris un voyage à la Zaouïa Naciria de Tamegroute (confrérie religieuse soufie) au cours du XVIème siècle pour étudier. Durant ses études, il aurait prolongé son séjour et aurait alors commencer à travailler la poterie afin de gagner sa vie. En utilisant l’argile des galeries souterraines proches du petit village, ce dernier aurait confectionné à la main, différents objets utiles qu’il vendait aux habitants du village et aux personnes de passage dans cette petite ville. Avant son retour à Fès, il aurait donc transmis son savoir-faire de potier aux habitants de Tamegroute qui ont ensuite poursuivi cette activité. Les onze familles de potiers perpetuent ce métier et souhaitent préserver leur trésor patrimonial en gardant secret, le caractère exceptionnel de ces poteries.
Nous allons visiter une de ces fabriques, et découvrons des poteries particulièrement remarquables grâce à la couleur inimitable de leur émail. Le vert si souvant imité mais jamais égalé ou encore l’émail ocre ou bleu ; tous ces coloris font la réputation si particulière de ces objets berbères. Pour les obtenir, les potiers utilisent une recette héritée de leurs ancêtres. C’est en créant un alliage de manganèse (contenu aussi dans le khôl), d’oxyde de cuivre et de farine d’orge que les artisans potiers offre à la poterie de Tamegroute cette palette de coloris si riche allant du vert sapin jusqu’à un émail brun/ocre sans ajout de cuivre. Au fil du temps, de nouvelles colorations ont également été introduites pour proposer des poteries grises translucides ou encore des poteries bleues.



Nous découvrons le travail des potiers, dans de minuscules pièces, qui sont debout «enterrés» dans des trous jusqu’à la ceinture pour respecter la tradition ancestrale.


La pâte obtenue lors de l’alliage est ensuite appliquée sur les poteries avant que celles-ci partent en cuisson dans des fours traditionnels en pierre chauffés à haute température par la combustion de feuilles de palmes, de bois et d’herbes séchées. Après une première cuisson, les poteries cuisent environ 5 heures à 1100°C avant d’être sorties des fours et laisser refroidir durant toute une nuit afin que les coloris se fixent durablement. Le procédé de cuisson oxydante avec pas ou peu d’oxygène dans le four permet d’obtenir l’émail vert si caractéristique des poteries de Tamegroute mais aussi des variations couleurs aléatoires qui font le charme de cet artisanal ancestral marocain que nous avons découvert et adoré.


Quelques achats s’imposent, souvenirs, souvenirs……
Nous reprenons la route RN9, des palmeraies tout au long de la route, Tinzouline, des kasbhats, c’est toujours la vallée du Draa avec ses producteurs de dattes, notamment les dattes «Jihel» et les Dattes «Bousthemi».


Arrêt pour se désaltérer et pour une glace à Agdz, petite ville qui se trouve sur l’ancienne route des caravanes reliant Marrakech à Tombouctou.
Aujourd’hui, c’est jeudi, c’est le jour du marché. Nous repartons, Samy grimpe 1240 m puis 1360 m, 1435 m, après une douzaine de kilomètres après Agdz, nous prenons une petite route sinueuse dans la montagne, pas beaucoup de végétation, et nous arrivons aux cascades de Tizgui, il est un peu tard. Nous décidons d’établir notre bivouac sur le parking où il n’y a personne.

Visite demain matin de la cascade.
Vendredi 17 Octobre-24°-départ visite 9H15 -Soleil modéré -Alt 1020 m
Nous sommes sur le parking de la cascade qui surplombe un petit canyon. Nous prenons un petit sentier puis des marches cimentées protégées par un parapet, qui nous amène sur une petite cascade avec un plan d’eau, un petit resto, des canapés autour de tables basses.

Le fils d’Omar nous offre un thé avec des petits gâteaux et cacahuètes. Omar nous raconte un petit bout de sa vie. Il a aménagé il y a quelques années ce petit coin de paradis, qu’il a du reconstruire avec l’aide de maçons après des pluies torrentielles qui ont détruits son restaurant. La porte du restaurant est très ancienne, elle a plus de 90 ans. C’est le petit fils qui l’a installée, c’était celle de son grand-père. Nous profitons de ce joli coin pendant quelques heures.


Nous repartons sur la route 9, avec une vue exceptionnelle depuis les hauteurs.

Direction Ouarzazate….
A suivre…..

Vivement la suite..