Bienvenue au Maroc

Samedi 27 Septembre – départ 7h30 – 19°- Alt 379 m – il fait nuit

Nous quittons notre bivouac, direction le port d’Algeciras où nous arrivons à 8H27.

Après un passage aux douanes, nous voilà dans la file d’attente du bateau. Il est 10H30.

Nous faisons la connaissance de Mathilde et Florian, des landais de Biscarosse qui vont visiter le Maroc pendant 10 jours.  Nous embarquons vers 12H00, et arrivons à Tanger vers 13H00, il y a une heure de décalage avec la France (14H00).

Un passage aux douanes pour obtenir une autorisation de séjour de 3 mois pour nous deux et 6 mois pour Samy.  une fouille succinte du véhicule, contrôle des passeports. Une heure après notre arrivée, nous étions prêts pour commencer notre voyage marocain. Nous patientons un petit moment, en attendant nos amis.

Passage aux distributeurs pour retirer des dirhams, la monnaie marocaine (1 € = 10 DH). Les billets sont de 20 DH, 50 dh, 100dh, 200 dh. Les pièces sont de 0.10 dh, 0.20 dh,0.50 dh, 1 dh, 2dh, 5 dh et 10 dh.

Nous faisons le plein de carburant, ici le prix du litre est de 10.08 DR, soit 0.95 €. Puis ce sera l’achat de carte téléphonique marocaine qui coûte 10 € pour 15 GO (valable 1 mois).

Pause déjeuner 15H30 en bordure de plage – Nous repartons vers 16H00 Direction Tétouan par la RN16. Nous découvrons un littoral méditerranéen, bordé par le massif du Rif, offrant de belles plages et criques entrecoupées par les monts qui s’affaissent dans les eaux bleues. Il est ponctué aussi d’embouchures où sont installés quelques villages de pêcheurs authentiques. Les grandes villes sont, quand à elles, encore marquées par la dominiation espagnole à travers des vestiges bien conservés. La route est sinueuse, monte et descend, M’Diq plus connu sous le nom de Rincon, petite ville de pêcheurs, plus loin Cabo Negro, station balnéaire de luxe , prisée par la jet set marocaine pour ses plages de sable fin, ses restaurants haut de gamme et ses terrains de golf. Nous nous contenterons d’un petit camping géré par un restaurant pour passer notre première nuit marocaine. Nous irons déguster un tajine au poulet pour fêter notre début de voyage.

Dimanche 28 Septembre – départ 10h00 – 26°- Soleil et vent – alt 23 m

Nous sommes réveillés vers 6h00 du matin par «le muezzin», c’est un membre de la mosquée qui appelle à la prière du haut de son minaret en modulant des sourates du Coran. Il était autrefois choisi pour sa voix tonitruante qui devait faire écho dans toute la ville. Aujourd’hui, les hauts parleurs ont remplacé son souffle, ce qui n’altère en rien le dépaysement engendré par les cinq appels par jour.

Nous sommes sur «la rocade méditerranéenne» (N16) qui longe la côte et arrivons à Tétouan, ville métisse où l’espagnol y est parlé plus qu’ailleurs, située près de Ceuta, territoire espagnol, elle est le croisement de deux identités, marocaine et espagnole.

Nous longeons toujours la côte, et arrivons à la station balnéaire de Oued-Laou, célèbre pour son souk traditionnel, dommage c’était hier, et ses poteries en argile que nous voyons un peu partout.

Nous quittons la côte en direction de Chefchaouen, le paysage change, des champs de culture, des petits hameaux, et en bordure de route des échoppes de poterie.

Nous nous arrêtons en bordure d’un petit ruisseau pour la pause déjeuner, et nous nous apercevons que nous sommes au milieu de champs de canabis.

Nous repartons vers 13h45, après quelques kilomètres nous voilà sur une piste, altitude 373 m, puis nous grimpons, altitude 674 m, et là se trouve la toute petite école de Trifouine, avec des toilettes.

Après 7 kms de piste, nous traversons un village sur une route goudronnée jusqu’aux cascades d’Akchour. La région d’Akchour est souvent surnommée le « Paradis Perdu », une appellation qui témoigne de sa beauté sauvage et de son atmosphère paisible. La forêt luxuriante qui entoure les cascades offre une véritable parenthèse de sérénité, où l’on peut se déconnecter du stress quotidien et se reconnecter avec la nature. Le bruissement des feuilles, le chant des oiseaux et le murmure de l’eau créent une ambiance apaisante et régénératrice. il constitue un point de départ idéal pour explorer les merveilles naturelles des montagnes du Rif. La randonnée à Akchour est réputée pour ses paysages époustouflants, ses formations géologiques spectaculaires, ses cascades rafraîchissantes et ses piscines naturelles invitantes.

Après une petite ballade sur le site, le long des cascades avec ses petites échoppes et restaurants qui vous servent des tajines, et que vous trouvez tout le long de la promenade, il s’y dégage une odeur d’épices bien agréable,vous pouvez aussi déguster ces plats typiques les pieds dans l’eau.

Nous prenons la route direction Chefchaouen, une route qui monte, altitude 515 m, et toujours des champs de cannabis. Samy grimpe 765 m, 851 m, une vue impressionnante.Nous cherchons un endroit pour passer la nuit, ce sera dans la forêt – Il est 19h15.

Lundi 29 Septembre – 14°- 10H00- Il pleut -Alt 786m

Nous sommes dans le parc national de Talassemtane qui s’étend en grande partie sur la province de Chefchaouen (superficie 60000ha). Le paysage montagnard domine le parc avec une orographie importante aux sources abondantes. Nous allons visiter Chefchaouen. Difficile de ne pas se laisser ensorceler par les charmes de ce grand village à la propreté irréprochable et perché à 600 m d’altitude dans les montagnes Inscrit au patrimoine immatériel de l’humanité de l’Unesco, il abrite une des plus jolies médinas du Maroc aux multitudes teintes bleutées, et où se perdre dans ses ruelles est un réel plaisir. Nous ne pouvons pas nous empêcher de prendre des photos au détour de chaque virage de ses jolies maisons et portes d’entrée. De nombreuses petites boutiques vous présentent d’artisanat local fait de tapis, et de couvertures, de bijoux réalisés par des travailleurs en coopérative. La place de Kasbah est de couleur ocre, vestige d’un passé révolu où nous nous arrêtons pour prendre un déjeuner. Au menu : un tajine aux poissons et un couscous au mouton.

Petites définitions :

La médina est la vieille ville située à l’intérieur des remparts, très populaire et bouillante d’activités.

La kasbah est un véritable village fortifié appartenant au seigneur, la kasbah servait de refuge aux paysans en cas d’attaque. Elle est construite en pisé, un mélange de terre argileuse et de cailloux, résistant étonnament au temps. Le sud marocain recèle les plus belles kasbahs, dont certaines datent du XVII ième siècle.

Nous reprenons la route 412 vers Fèz. Des boutiques ambulantes vendent des chapeaux colorés traditionnels du Nord du Maroc.

Nous quittons cette beauté de ville, et prenons la R419, une route en très mauvais état, le décor change, beaucoup de poubelles, des déchetteries sauvages, ici la pauvreté est partout, des champs de cannabis partout autour de nous. Nous nous arrêtons en bordure d’un chemin pour la soirée, près d’un stade de football.

Un couple que nous avions aperçu et salué dans un champ, arrive avec un âne chargé de feuilles de cannabis, c’est Jamel et son épouse avec qui nous discutons. Ils ont deux enfants 7 ans et 4 ans. Lydia  leur donne un sac de vêtements, ils nous remercient. Quelques minutes plus tard, Jamel revient et nous offre des boissons. Il boit un peu de vin tout en fumant un peu de cannabis. Quelques instants après, arrivent 3 personnes, parmi eux, l’instituteur du village qui vient nous saluer, nous souhaiter la bienvenue et nous dire que nous sommes en sécurité ici, et que si nous avons besoin de quoi que ce soit, de demander à Jamel. Nous lui proposons des fournitures scolaires (que nous avions amenées), il nous remercie. Après le départ de tous, nous sommes époustouflés de cet accueil et belle rencontre.

Mardi 30 Septembre -23°-départ 10H20- Beau soleil – Alt 200 m

Nous reprenons la piste, au milieu des champs d’oliviers, et de cannabis, ce sera 19 kms de piste environ, les montagnes russes, nous montons, nous descendons, pause déjeuner vers 14H30 – Bivouac au bord du lac à 542 m d’altitude

Un peu de géographie : à une dizaine de kilomètres de l’Europe, de l’autre côté du détroit de Gibraltar, le Maroc s’étend sur plus de 700 000 km2 jusqu’aux confins du désert saharien. Il étonne par ses paysages montagneux qui couvrent plus des deux tiers du territoire, dont le point culminant est au djebel Toubkal. Et surprend par ses vastes plaines fertiles qui s’étendent à l’intérieur du pays, sans parler de ses 3400 kms de côtes, partagées entre l’Atlantique et la Méditerranée et son fabuleux désert. Le Maroc est sans aucun doute le pays du Maghreb offrant les plus subtils contrastes. Des oasis et des palmeraies du Grand Sud, aux forêts impénétrables du Moyen Atlas, la géographie marocaine offre de multiples visages, faisant de ce pays un véritable paradis. Au gré du voyage,les paysages somptueux vont défiler devant nos yeux, tout éblouis par leurs beautés, parfois surnaturelles, de ce pays d’Afrique du Nord.

Mercredi 1 Octobre – 20°- 8H47 – soleil

Après quelques kms de piste, nous voilà sur la route (P5309), une route goudronnée.

Nous rencontrons beaucoup d’ânes, c’est le moyen de locomotion pour porter l’eau, le foin, la terre et bien d’autres choses, quelquefois une personne.  Nous passons au milieu d’un souk où il y a beaucoup de monde. C’est aussi la rentrée des classes. D’ailleurs quelques jeunes nous demandent de l’argent, des stylos, des cahiers, des bonbons, des ballons de foot.

Nous sommes sur la route qui nous amène vers Fés où nous arrivons en fin de matinée. Bivouac au camping Diamant Vert. Un peu d’intendance, nettoyage et lessive à la main, pas de machine.

Tout le monde est prêt pour aller visiter Fès, ville impériale du Maroc, c’est une ville millénaire qui allie raffinement, traditions et dépaysement. Elle possède la plus vaste et la plus impressionnante médina, elle est le berceau de la culture arabo-andalouse. Elle compte 9500 rues fourmillant de petits marchands et d’un bon millier d’impasses où vivent près de 320 000 personnes.

La ville fut créée par Idriss 1er, également fondateur du Maroc en tant que royaume unique et indépendant. Puis elle a été la capitale religieuse d’un pays où l’Islam a toujours été religion d’état. L’université Karaouiyine, dont la création remonte au IXième siècle a atteint un rayonnement tel qu’on a pu surnommer Fés «l’Athènes de l’Afrique». Elle devient rapidement la ville la plus riche du pays et un carrefour international quand s’installèrent des familles de commerçants et de juifs.

Nous rentrons par la porte Bab Boujloud qui nous permet de pénétrer dans la médina. Nous déambulons dans les ruelles qui valent le détour, des petites échoppes de tous genres, des cordonniers, des tailleurs, des poteries, des bijoux, des tissus, des vendeurs d’olives, de pains, de pâtisseries…….

Nous arrivons au quartier des tanneries, nous allons visiter une tannerie où le propriétaire nous fait monter sur la terrasse de son magasin, en nous donnant un brin de feuilles de menthe à mettre sous notre nez, pour atténuer l’odeur et afin de pouvoir observer les multiples cuves de couleurs naturelles. Les cuves blanches contiennent de la chaux vive pour séparer la laine et les poils de la peau, mais aussi les excréments de pigeon (d’où l’odeur insupportable) et du sel pour l’assouplir.Il y travaillent toutes sortes de peaux, du bœuf au mouton, en passant par la chèvre et le dromadaire, réputé comme étant de meilleure qualité. On ne peut d’ailleurs guère s’empêcher de penser aux conditions de travail ancestrales des tanneurs, extrêmement difficiles, et de donner quelques pièces pour la coopérative des ouvriers. Nous redescendons, et admirons les différents articles en cuir en tous genres, parfois de très beaux modèles de sacs et de vestes.

Un peu plus loin, nous visitons un magasin de tissus, où nous découvrons de très beaux modèles, des couleurs exceptionnelles. Difficiles de faire un choix…….

Quelques courses dans le souk, des galettes de pain, des olives.

Jeudi 2 Octobre – 26°- 10H00 – Alt 450 m – Soleil

Il nous faut faire quelques courses – Christophe, Lydia, Martine et Mimi partent faire les courses, Lionel et Sancho restent au camping, le rétro à réparer sur Lucky (le jumeau de Samy).

Retour au camping, nous faisons les pleins, les dumps et nous voilà prêts pour prendre une nouvelle piste après la route RP5013. .

Départ midi, il fait 36°, sur la RP 7008, heureusement il y a un peu d’air. Altitude 664m – la route est défoncée, nous longeons les montagnes. 980 m, nous traversons des villages pauvres.

Bivouac en montagne Bab Rmirla Park.

A suivre……

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